Cruellement dépourvu de tout propos politique, mais saturé de clichés (goût de la liberté pour l'Américain, persévérance et ruse pour les Arabes), le film de Joe Johnston aurait, dans le contexte actuel, sans doute gagné à se dérouler dans une autre région du monde.Pardon? J'ai bien compris? Hollywood devrait s'abstenir de faire des films dans (ou concernant) le Moyen Orient? Et jusqu'à quand, s'il vous plait? Jusqu'à ce que le dernier G.I. quitte l'Irak? Je présume que chaque citoyen américain devrait sentir le poids de la honte sur ses épaules pour la "tragédie" qui s'y passe? Du moins, jusqu'à ce que quelqu'un qui soit naturellement plus humaniste qu'eux — quelqu'un de la trempe de Florence Colombani, par exemple — leur dise qu'ils ont été assez punis et qu'ils ont le droit de tenir la tête droite de nouveau. Et Viggo Mortensen et Omar Sharif devraient refuser des rôles à moins que ce soit dans le contexte de films avec des propos politique? Ah bon? Ça y est? Florence a-t'elle assez de choses sous son contrôle?
Et quel aurait dû être le propos politique du film? Je me le demande? Ah oui, ça y est, je sais. L'Américain aurait dû avoir honte de son pays et de ses leaders, tandis qu'une journaliste du Monde aurait ébloui tout un chacun avec son humanisme, sa lucidité, son militantisme, sa générosité, et son amour sans limites pour l'égalité et les droits humains. Ohlala, j'ai hâte de lire le scénario.
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