"Cet homme-là fut le cauchemar du peuple irakien, pense Samir. Il a insulté, volé et martyrisé notre pays. Il a tué. Il a réécrit l'Histoire. Il a tenté de nous apprendre à aimer la guerre. Il a enseigné à nos enfants la haine de l'autre et la haine de l'art. Il leur a enseigné à ne vivre qu'en accord avec ses prétendues "valeurs", celles d'un plouc minable et d'un criminel." S'il s'affirme "enchanté de la chute de Saddam Hussein", ce qui est "le principal" dans l'aventure américaine en Irak, Samir n'est guère heureux, un an après, de la situation dans le pays. Chrétien et urbain, l'artiste craint "l'influence des islamistes". Pour lui, après le règne du chef tribal de Tikrit, ils ne sont que d'autres campagnards obscurantistes.Mais selon les élites bien-pensantes en occident, un peu de compréhension, de bienveillance, et de fermeté auraient suffi à convaincre ce "cauchemar" d'éviter la guerre, de rendre son pays démocratique, et de résoudre les problèmes des Irakiens de façon durable…
Saddam Hussein reste toutefois son obsession. …
"Saddam est devenu président de l'Irak en tuant tous ses amis, puis il a aussitôt déclenché une guerre. Cet homme vénérait l'idée de la guerre. On pouvait lire la joie, l'excitation dans ses yeux lorsqu'il brandissait un fusil. …"
Révélations sur le politiquement correct, les partis pris et le refus de mettre en doute les grandiloquences auto-congratulatoires des autorités (avec preuves à l'appui) qui sévissent dans le journal de référence, Le Monde, et dans d'autres médias français…….Bilingual Documenting and Exposing of the Biased Character of French Media, Including its Newspaper of Reference, Le Monde
2004/05/03
"Le cauchemar du peuple irakien"
Rémy Ourdan livre un second volet dans sa trilogie d'articles sur la vie en Irak un an après la chute de Saddam Hussein, qui, comme les autres, met quelque peu à mal la thèse comme quoi ce conflit aurait été la grande tragédie du 21ème siècle. Cela dit, il ne peut toujours pas se résigner à écrire l'expression « "libération" du pays » sans mettre des guillemets réducteurs autour du mot libération.