Le reportage sur TF1 se termina avec l'interview de l'un des clients de l'homme d'affaires irakien. L'homme, un producteur de télévision allemand, secoua la tête et se plaignit qu'il n'avait pas d'autre choix que de louer une voiture comme celle-ci. En effet, les Irakiens ne font pas la différence. Quelques semaines auparavant, dit-il, un autre Allemand avait été tué, et quelques Finlandais aussi étaient tombés dans une embuscade.
Le non-dit de son témoignage, et ce qu'il fallait lire entre les lignes du reportage, semblait être : "Les Irakiens (c'est-à-dire les terroristes) ne se rendent-ils pas compte qui sont les gentils? Que ces derniers — nous les pacifistes anti-Bush sympatiques et solidaires — ne doivent pas être confondus avec les méchants (les Américains bellicistes et arrogants)?" Quelle injustice!
Ce qui est intéressant, c'est que le chef de la société de location ne fait pas écho au sens de tragédie dont est imprégné le point de vue habituel des Européens. "Ici, les bombardements ne nous gênent pas. Nous y sommes habitués. Ce sont les Occidentaux qui sont inquiets " (et qui sont ses clients). De toute évidence, cet homme d'affaires n'est pas du type d'Irakien que les journalistes européens vont chercher pour écrire leurs articles habituels au ton tragique et catastrophique.
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